Villa Del Principe - Palazzo Di Andrea Doria

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Salle des Sacrifices

La Salle des Sacrifices doit son nom aux Scènes de sacrifice aux dieux païens  peintes par Perino del Vaga. Dans les pendentifs on reconnait quelques divinités, y compris Minerve et Aphrodite, Junon et Venus, Jupiter et Apollon. Aux angles, les allégories  des Quatre Saisons. Le thème religieux des décorations de la salle est exprimé par un langage classique, fidèle au style du bâtiment et fait allusion probablement à la piétas d’Andrea Doria, défenseur de la foi chrétienne contre les Turcs.
La Salle des Sacrifices contient aussi trois remarquables tapisseries qui faisaient partie d’une série dédiée aux mois de l’an  et à l’alternance des saisons. Dans la salle on trouve aussi deux portraits: Saint Charles Borromée, lié à Giovanni Andrea

I Doria par une relation épistolaire et par des liens parentaux et le cardinal Gerolamo Gastaldi,

attribué à Giovanni Maria Morandi et à ses assistants. 

Les tapisseries des mois

La série complète, qui est une répétition contemporaine d’un cycle tissu à Bruxelles autour de 1525, était composée de douze tapisseries; la série est mentionnée dans l’inventaire de biens rédigé à la mort de Andrea Doria en 1561. Après quelques vicissitudes, dues aux destructions et aux partages des héritages, trois pièces font encore partie de la collection Doria: Janvier, Février et Aout. Les tapisseries contiennent un élément central circulaire représentant les divinités associées aux mois selon la tradition mythologique, entourées par les représentations des activités surtout agricoles liées aux différentes périodes de l’année. A l’extérieur du cercle, on voit la représentation des vents, quelques divinités mineures et d’autres scènes liées aux événements du mois.
La tapisserie de Janvier  montre le signe zodiacal du Verseau. Janus bifront, la divinité qui donne son nom au mois, est le protagoniste de la scène principale représentée dans le grand médaillon central. Le dieu, assis auprès d’une table  dressée, est endimanché selon la mode de la Renaissance et tient dans la main gauche les deux clefs du temple. A sa gauche on voit Bacchus alors qu’à la droite il y a Cérès, les cheveux ceints par une couronne d’épis. Aux angles supérieurs on voit Junon, sur le char trainé par les paons et Iris, la divinité ailée, la messagère des Dieux.
La tapisserie dédiée au mois de Février contient au centre de la bande circulaire  supérieure le signe des Poissons. Dans le médaillon central, on peut noter la divinité Februa, figure de femme au sceptre d’or qui symbolise les rites de purification du mois à l’époque romaine. Tout autour, de scènes de vie quotidienne avec des femmes qui filent la laines, un enfant qui souffle sur les braises, un homme qui se réchauffe devant la cheminée, un chevalier qui pousse le traineau sur lequel est assise une dame élégante.
Le troisième panneau est dédié au mois d’Aout. Au centre de la bande circulaire, l’on peut distinguer le signe zodiacal de la Vierge,  représentée en reine habillée en rouge. Dans la partie supérieure du médaillon central, on voit Cérès, la divinité des récoltes et de l’abondance, qui domine des scènes de vie paysanne. Sur la gauche, un homme bat le blé nu-pieds alors que deux femmes avec leurs enfants symbolisent la fertilité; à droite, un jeune homme tient un panier plein de grains. A l’extérieur du médaillon, en haut à gauche, on voit “Ségeste”, la divinité latine des champs invoquée dans la période de la récolte.